Deuxième secteur industriel le plus polluant au monde, avec plus d’1,2 milliards de tonnes de CO2 émises chaque année, soit 10% des émissions mondiales de carbone, l’industrie de la mode utilisera un quart du budget carbone mondial d’ici 2050 si l’on ne change rien.
En complément de chaînes de production géographiquement éclatées, d’une consommation d’eau déraisonnable, l'industrie du textile profite de la misère sociale en participant à l’esclavage moderne qui concerne plus de 40 millions de personnes dont 70,1 % de femmes.
Force de ce constat, de plus en plus de consommateurs commencent à orienter leurs choix vers des achats considérés comme plus éthiques, ou plus éco-responsables. C’est ainsi que le Made in France connaît un net regain d’intérêt ces dernières années.
- De la fabrication à la boutique, un vêtement parcourt en moyenne 1,5 fois le tour de la Terre.
- 2 000L d’eau pour fabriquer un jean.
- 4% de l’eau potable disponible dans le monde utilisée par l’industrie de la mode.
Mais que signifie réellement le "made in France" ou le "fabriqué en France" ?
Le "Made in France" ou "Fabriqué en France" est un marquage d'origine que les entreprises peuvent indiquer sur leurs produits en respectant les règles codifiées par les services douaniers. Indication facultative pour les produits textiles, on sait à présent que cette traduction est sur certains articles quelque peu exagérée, voire trompeuse si l’on n’est pas familiarisé avec la législation.
En effet, un produit textile peut revendiquer l’appellation "made in France" si au moins 45% de la valeur ajoutée a été produite sur le territoire national, avec la dernière transformation substantielle qui a lieu en France. Si le simple ajout de boutons ne suffit donc pas à revendiquer l’appellation fabriqué en France, cette définition légale relativement souple ouvre tout de même la voie à de nombreuses dérives. Plusieurs grandes marques l’ont bien compris, et jouent sur la confusion qu’elle permet.
A titre d’exemple : Une chemise confectionnée en France à partir de coton cultivé en Inde, filé au Pakistan et teint en chine peut légitimement revendiquer sur son étiquette la mention "made in France". On pourra pourtant logiquement estimer qu’un tel vêtement n’a rien de Français ni d’éco-responsable. La mention "made in France" ne garantit donc pas à elle seule la limitation de l’empreinte écologique d’un produit textile.
Pour donner plus de visibilité à l’origine des produits, certains professionnels vont plus loin en souscrivant à des labels. A noter en particulier le label France Terre Textile[1] qui garantit qu’au minimum 75 % des étapes de fabrication ont été effectuées en France. Pour un vêtement, cela implique forcément des matières premières françaises (tissu, laine, fil, …) et une confection dans un atelier français. Chez Mariannette, on est fan !
Le vrai "made in France" pour soutenir et valoriser le savoir-faire français.
Privilégier les produits "made in France", c’est créer des emplois sur le territoire. Si nous consommons français pour 10 % des biens actuellement importés, 150.000 emplois pourraient être créés en France selon l’étude réalisée par le Conseil d'orientation pour l'emploi (COE) [2]
L’achat d’un produit « bleu-blanc-rouge » est donc un vrai acte de solidarité citoyenne pour montrer son soutien à l’économie locale et mettre enfin un frein aux délocalisations, fermetures d’usines, perte de savoir-faire et chômage…
Et n’oublions pas que sur le plan écologique, les produits fabriqués en France ont un impact environnemental moindre comparativement à ceux qui ont parcouru des dizaines de milliers de kilomètres avant d’atterrir dans nos armoires.
Chez Mariannette, 90% de nos pièces sont fabriquées en France.
Nous avons fait le choix de fabriquer nos pièces en France et lorsque cela est possible, localement en Occitanie. Chez nous, ce sont aussi les boutons et les étiquettes qui sont produits dans l'hexagone.
En modifiant nos habitudes de consommation, nous pensons qu’il est possible de développer et renforcer le tissu industriel français, de réduire notre impact environnemental tout en garantissant des conditions de travail dignes.